Sortir de sa zone de confort et activer son Flow

Laissez-moi vous raconter une découverte fascinante que j’ai faite récemment. En surfant sur le web, je suis tombé sur une vidéo qui a vraiment capté mon attention. Elle parlait d’un concept appelé « le flow », et cela a immédiatement fait écho à des expériences que j’ai vécues récemment, particulièrement en musique.

Vous connaissez ces moments où vous êtes tellement absorbé par ce que vous faites que le temps semble s’arrêter ? Où vos doigts semblent bouger d’eux-mêmes sur votre instrument ? J’avais déjà entendu des musiciens en parler, mais je n’avais jamais vraiment saisi l’idée sous-jacente. Par exemple, certains musiciens qui improvisent en groupe m’avaient décrit ce moment magique où tout s’accorde et où tous les musiciens créent de la musique ensemble. Ils parlaient d’un instant parfois très court mais qui procure beaucoup de plaisir, et qui semble presque énergétique ou métaphysique.

Cette vidéo m’a fourni un nom et une explication pour ces sensations que j’avais ressenties sans vraiment les comprendre. Bien que je ne puisse pas garantir la validité scientifique de tout ce qui est dit dans la vidéo, elle offre une perspective intéressante sur ce phénomène.

J’ai pensé que cela pourrait vous intéresser aussi, que vous soyez musicien ou non. Après tout, il semble que cet état de « flow » puisse se produire dans toutes sortes d’activités.

Le flow, un concept popularisé par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi, est un état de conscience optimal où l’on donne le meilleur de soi-même. C’est une expérience immersive où le temps semble s’arrêter et où l’on est totalement absorbé par l’activité en cours.

Pour les musiciens, le flow représente un état idéal de performance et de créativité. Lorsqu’ils sont dans cet état, ils peuvent jouer pendant longtemps sans fatigue apparente, improviser avec plus d’aisance et ressentir une profonde satisfaction.

L’intérêt du flow pour l’apprentissage musical est multiple :

1. Concentration accrue : Le flow permet une focalisation intense sur la tâche, favorisant une pratique plus efficace.

2. Motivation intrinsèque : L’expérience étant gratifiante en soi, elle encourage une pratique régulière et passionnée.

3. Dépassement de soi : Le flow survient lorsque le défi est légèrement supérieur à nos compétences actuelles, poussant à l’amélioration constante.

Pour atteindre l’état de flow, il est crucial de trouver le juste équilibre entre le défi et les compétences. Steven Kotler, auteur de « The Flow Hacker », suggère que le défi devrait être environ 4% supérieur à notre niveau de compétence actuel. Cette zone optimale se situe entre l’ennui (tâche trop facile) et l’anxiété (tâche trop difficile). En somme, on se challenge d’une façon gérable en évitant de se mettre en situation d’échec.

Il est intéressant de noter que le flow implique une certaine dose de stress positif. Ce stress utile nous pousse à nous dépasser et à mobiliser nos ressources. Il se distingue du stress négatif, qui peut être paralysant et nuisible à la performance.

La différence entre un stress utile et malsain réside dans notre perception. Lorsque nous percevons une situation comme un défi plutôt qu’une menace, notre corps produit de la DHEA au lieu du cortisol, favorisant ainsi un état propice au flow.

Pour améliorer son apprentissage musical et « activer » son flow, voici quelques points à retenir :

1. Fixez-vous des objectifs clairs et légèrement au-dessus de votre niveau actuel.
2. Soyez attentif au feedback, travaillez en vous écoutant.
3. Éliminez les distractions pour vous concentrer pleinement sur votre pratique.
4. Acceptez une certaine dose de stress comme un élément motivant plutôt que paralysant.
5. Pratiquez régulièrement pour développer vos compétences et repousser vos limites.

Le flow serait une sorte d’état second dans lequel l’apprentissage serait démultiplié, un peu comme dans un état hypnotique ou méditatif.

Dans mon cas, j’ai récemment organisé des Slow Sessions de Musique Irlandaise avec des musiciens que je ne connaissais pas. Pour ma part, c’est une grande source de stress de devoir jouer face à d’autres personnes et d’affronter un éventuel jugement, sans parler du fait de rencontrer des inconnus et de passer une soirée ensemble. Contre toute attente, j’ai pris beaucoup de plaisir durant ces soirées. La cerise sur le gâteau a été de ressentir systématiquement des moments de dynamique de groupe, où jouer devenait nettement plus facile et où j’étais embarqué dans une sorte de flux. J’ai du mal à l’expliquer autrement, mais j’ai cru avoir une idée de ce qu’est cet état de flow grâce à ce jeu en groupe, et c’est une sensation très agréable.

Donc, pour ceux qui, comme moi, sont un peu stressés à l’idée de s’intégrer dans une communauté ou de jouer devant un public, je vous encourage à accepter un petit état de stress comme un élément nécessaire pour franchir une étape. Fixez-vous des petits défis raisonnables et sortez de votre zone de confort pour aller plus loin dans l’apprentissage de votre instrument.

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Le contenu de ce podcast Fausse Note reflète ma vision personnelle des thèmes abordés au travers de mon regard d’élève musicien et de Physiothérapeute. Certaines personnes y trouveront peut-être des imprécisions ou mauvaises interprétations de ma part. Je m’en excuse d’avance et vous invite volontiers à me contacter pour en discuter. 
« Quiconque arrête d’apprendre, à vingt ou quatre-vingts ans, devient vieux. Celui qui continue d’apprendre reste jeune. Dans la vie, le plus beau est de rester jeune d’esprit. » – Henry Ford.

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